Le calcul de l’empreinte carbone vise à mesurer l’impact d’une activité humaine sur l’environnement au travers des émissions de gaz à effet de serre (GES) directes et indirectes qu’elle génère, selon une approche similaire à celle d’une d’analyse du cycle de vie (ACV). Ces émissions, responsables du dérèglement climatique, sont exprimées en équivalents CO2 (CO2e). Un tel calcul permet de mettre en évidence certaines situations problématiques et d’envisager de possibles économies.
S’il n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans les chiffres fournis concernant l’empreinte carbone de certains matériaux ou projets et les éventuelles économies de GES liées au réemploi, une autre difficulté peut être de se rendre compte de ce à quoi ces quantités correspondent. Si toute économie de CO2 peut nous sembler quoi qu’il arrive intéressante, du moins si elle n’entraîne pas de transferts d’impact, que représente exactement 0,5kg de CO2 par brique réemployée dans le projet REBRICK ? Que sont 25t de CO2 économisées à la Grande Halle de Colombelles, ou 500t CO2e pour le projet K 118 ? Sans s’interroger ici sur les méthodes de calcul menant à de tels résultats, nous avons simplement voulu exprimer ces quantités en des termes plus concrets.
Un outil de calcul de la EPA (United States Environmental Protection Agency) nous apprend ainsi que 0,5kg de CO2 correspond à environ 2km en voiture ou à une soixantaine de charges de smartphone. Un autre outil de calcul développé par l’ADEME en France nous montre quant à lui que 25t de CO2 représentent par passager 245 000km en avion, soit environ 6 fois le tour de la Terre, et que 500t CO2e représentent enfin plus de 70 ans de chauffage d’une maison moyenne !
Ceux qui voudraient évaluer leur empreinte carbone et envisager d’éventuelles économies, peuvent se rendre ici, ici, ou ici en français. Eurostat nous apprend par ailleurs que l’empreinte carbone annuelle par habitant européen s’élevait en 2018 à 7t CO2e, en diminution toutefois par rapport aux années précédentes !