Si l’économie circulaire, on l’a vu ici, semble présenter un grand potentiel de création d’emploi, qu’en est-il plus concrètement des pratiques de réemploi ? Un rapport publié en 2015 par l’organisation européenne RREUSE (représentant différentes entreprises sociales actives dans l’économie circulaire, le réemploi, la réparation ou le recyclage) et se basant notamment sur des données américaines, souligne que le réemploi fournit potentiellement bien plus d’emplois que le recyclage et met aussi en évidence le peu d’appui politique dont il bénéficie. Le potentiel de création d’emploi semble en fait lié à la hiérarchie dans le traitement des déchets préconisée par l’Europe et que l’on pourrait résumer selon la règle des 3R : Réduire, Réemployer/Réutiliser, Recycler (Reduce, Reuse, Recycle).
Voici une comparaison extraite du rapport de RREUSE des Équivalents Temps Plein (ETP) potentiellement crées par type de valorisation et pour 10 000 t traitées :
- Incinération : 1 ETP
- Enfouissement/mise en décharge : 6 ETP
- Recyclage : 36 ETP
- Remise à neuf et réemploi : 296 ETP
Bien plus que les chiffres eux-même, c’est l’augmentation du nombre d’emplois selon le type de valorisation qu’il semble ici important de souligner !