Le terme anglais de downcycling se traduit en français par sous-recyclage (mais également infrarecyclage, décyclage, sous-cyclage ou encore recyclage dévalorisant). Il désigne une forme de recyclage que le législateur français définit comme la “fabrication, à partir d’objets ou de matériaux de récupération, de produits de moindre valeur que les objets ou matériaux d’origine”. D’autres définitions spécifient quant à elles que lesdits produits sont de qualité, valeur ou utilité inférieure. L’exemple de la valorisation du béton est à cet égard particulièrement frappant. En effet, le béton issu de déconstructions est majoritairement concassé pour être utilisé en remblaiement dans la construction de routes (voir à ce sujet un article de la Fondation Bellona, ONG environnementale internationnale). La perte de valeur du matériau est ici évidente.
On l’a vu, le choix du recyclage implique bien souvent un apport de matières premières non négligeable ainsi qu’une dépense d’énergie sans commune mesure avec le réemploi. Mais le sous-recyclage qui se cache trop souvent derrière le terme de recyclage peut ajouter à cela l’obtention d’un produit inférieur. Un argument de plus, donc, en faveur du réemploi! Notons que l’inverse du sous-recyclage existe cependant bel et bien. Il s’agit du surcyclage ou upcycling, qui fait souvent la part belle à la réutilisation.